Il vaut mieux se suicider en se donnant la petite mort que l'autre, plus grande, qui ne donne pas droit à une marge d'erreur
Qu'est-ce qu'une chambre ? Une chambre, n'en déplaise à Foucault, est un vagin. Parmi les vagins dont nous pourrions faire la description ici, il faudrait se concentrer sur celui qu'on appelle courramment, de nos jours, le garage à bites. Or, dans une chambre, quelque petite qu'elle soit, il est possible d'y fourrer un nombre assez élevé de bites, qu'on appelle donc "des gens," "des habitants." S'il est communément admis que dans une chambre le nombre d'habitants ne doit en aucun cas dépasser la dose prescrite, à savoir : une ou, à la rigueur, deux personnes, il peut très bien y avoir trois voire même quatre ou cinq personnes (vous vous dites, intérieurement, "bites", comme il vous est recommandé de faire depuis le début de cet exercise), quitte à voir éclater des différends et des bagarres entre les habitants de ladite chambre. Quand il y en a trop, il faut y aménager des lits supplémentaires à moins de vouloir y organiser des partouzes, et nous entendons par là partouze sexuelle, il faut bien faire attention à ce que les lecteurs ne s'y méprennent pas, or contrairement à ce que d'aucuns pourraient penser les partouzes linguistiques, peu importe le nombre de dictionnaires qu'on y amène, ne nous intéressent pas du tout. Alors, afin de ne pas compliquer les choses dans le cadre de cette discussion, nous tâcherons donc de nous en tenir à une étude d'une temporalité limitée : une seule journée donc, dans la vie d'une chambre, autrement appellée "vagin" ou "chatte" pour les initiés, telle qu'elle entre en relation, par des moyens qu'on connaît, avec une ou plusieurs bites, c'est-à-dire des personnes. Quelles sont ces personnes ? Voyons voir : selon le Ministère de l'Identité nationale mis en place par Nicolas Sarkozy, dont le numérus clausus instauré pour les participants de cette étude d'après les derniers recensements du CNRS (où travalla pendant un temps Georges Perec), il est peu probable qu'on fasse venir dans cette chambre, autrement dit vagin, plus de 4 Noirs, 4 Arabes, et 1 Asiatique. Sur ces entrefaits fut publié un article dans la Revue des Deux Mondes, dont le titre "Il vaut mieux se suicider en se donnant la petite mort que l'autre, plus grande, qui ne donne pas droit à une marge d'erreur" a fait rire plus d'un partouzeur (de droite) tout en faisant pleurer les perdants (ces pauvres gauchistes, y compris José Bové). Tout petit, Bové rentrait de la maternelle et, en voulant faire sortir un pet, a chié dans son froc. L'article de la Revue des Deux Mondes s'intitulait "Bové a petchié et puis a pleuré."